Vientiane, aéroport domestique
Le 22 décembre, Germ, Mat, Ma et AJJ attendent leur vol pour le Nord.
Un hélico rescapé de
la guerre d’Afghanistan s’arrache lourdement de la piste comme un gros bourdon
qui aurait mangé trop de miel. Contre l’aérogare, des champs de salades, une
cuvette de WC, une chaise de paraplégique dans l’herbe haute et sèche. Le
check-in a constitué à jeter les bagages sur une balance, sous l’oeil amorphe
du préposé qui suçait un cigare éteint. Sur la piste, entre deux envols, circulent
motos et vélos. Il y a bien un portique de sécurité mais sans doute sans rayons,
car lorsqu’un officier l’a passé le fusil à la main, il ne s’est rien passé.
« Doit être réglé sur les opinels et les trousseaux de clés, se dit
AJJ ». Il y a aussi un tapis roulant à rayons X: c’est sécurisant mais pas
tout à fait parce que le préposé regarde TF1 sur le poste de contrôle :
excellente réception des chaînes françaises, indiennes et de CNN. La sécurité
est tout de même assurée car un écriteau dit: « Show all weapons ».
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