Un
homme se baigne à côté de son sampan. Il se fait un shampooing, immergé dans le
fleuve. En bas, une femme commence à arroser son jardin. Elle fait de longs et
lents va-et-vient entre le fleuve et ses salades avec deux arrosoirs. La
lumière est de plus en plus belle. Au bord du fleuve, une autre femme fait sa
toilette. Elle ôte son soutien-gorge puis sa culotte qu’elle lave dans un seau.
Elle a laissé son sarong. Elle se glisse dans l’eau. L’air s’engouffre sous le
sarong qui fait bouée.
Il
faut rentrer. Comme le dit l’adage, le vietnamien plante le riz, le laotien
l’écoute pousser, le thaïlandais le vend et l’européen le mange. AJJ n’est pas
fait pour écouter le riz pousser, il est programmé pour rentrer et le manger.
Un
sampan dérive sans moteur. Premier feu sur la plage. Il fait sombre à présent
et l’on ne voit plus grand chose. La silhouette de la forêt, de l’autre côté de
l’eau se détache sur le ciel encore clair. Il fait nuit, Il n’y a plus personne
de visible. Tout est noir sauf le ciel et le fleuve.
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